
Les Escales du Cargo, l’âme du festival
Depuis l’ouverture du Cargo de Nuit il y a vingt-sept ans, nous mettons toute notre énergie à valoriser les cultures actuelles en soutenant des artistes de toutes les disciplines (musiciens, humoristes, photographes, etc.), en leur offrant un lieu de rencontre intimiste avec un public fidèle. Mais le Cargo n’est pas qu’une salle de concert : c’est aussi un espace d’exposition, des studios de répétition pour les groupes locaux, un lieu de rencontre et d’accueil pour les habitants et les acteurs du territoire… Plus encore, le Cargo est un esprit : un esprit de compagnonnage. Depuis toujours, nous programmons des artistes auxquels nous croyons et que nous voulons suivre et soutenir sur la durée.


C’est d’ailleurs ce qui nous a poussé à créer ce festival estival, avec nos partenaires historiques, la Ville d’Arles et la Région Sud. Notre salle de concert était devenue trop petite pour certains artistes qui, depuis leur passage chez nous, attiraient beaucoup de monde. Alors, puisque nous avons l’âme généreuse, nous leur avons offert rien de moins que le Théâtre Antique d’Arles ! Un véritable écrin de 2500 places datant de l’ère romaine, qui s’ouvre pour nous chaque été sous les étoiles de nos nuits arlésiennes. Cette année, nous franchissons encore une étape avec les Arènes, un amphithéâtre de 8000 places situé à quelques pas du Théâtre Antique.
Presque vingt ans d’Escales, entourés de nos compagnons de route dans des lieux millénaires. Et pourtant, chaque année, nous assistons à des concerts différents qui ne pourraient avoir lieu ailleurs. L’acoustique et la résonance du Théâtre Antique et des Arènes ont quelque chose de magique. Peter Doherty s’en était ému : il jouait dans un endroit où Jules César avait laissé sa trace
Peter Doherty s’en était ému en 2009 : il jouait dans un endroit où Jules César avait laissé sa trace.
Un coeur qui bat au rythme de la culture
Arles n’est pas du genre à vivre dans le passé : elle n’est pas une ville musée qui s’entêterait dans la nostalgie d’une apogée révolue. Au contraire. Bien ancrée dans le présent, elle célèbre encore aujourd’hui les photographes, artistes contemporains et musiciens de notre temps, à travers des lieux comme le Cargo de Nuit qui ont inscrit la diversité dans leur ADN. Cet été encore, les Escales nous inviteront à fêter cet héritage : le temps de six soirées, à l’endroit même où les gladiateurs et les ours se sont affrontés dans de grands rassemblement populaires, des musiciens d’aujourd’hui feront à leur tour résonner les gradins de l’amphithéâtre en balançant leurs notes sous la « nuit étoilée » arlésienne.


Arles, au carrefour des cultures
La mythologie nous le dit : c’est à la croisée des chemins que se trouvent les énergies créatrices les plus fortes. Arles est un carrefour : dès l’Antiquité, les Celtes, puis les Grecs et enfin les Romains se sont emparés de cet endroit magique, aux portes de la Camargue. Le Théâtre Antique et les Arènes en sont les vestiges les plus majestueux. Mais au-delà de la pierre, il y a un esprit : celui d’un bouillonnement culturel en perpétuel renouvellement. Les artistes, de tout temps, ne s’y sont pas trompés : des acteurs de théâtre et de pantomime romain à Vincent Van Gogh, de Pablo Picasso à Patti Smith (qui a reçu la médaille de la ville en 2011), tous sont venus se baigner dans sa lumière et son effervescence, comme aimantés par la cité.